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Sébastien Lecornu a présenté sa démission, et la question de la rémunération des ministres éphémères fait désormais couler beaucoup d’encre.
À peine quelques heures après avoir constitué son gouvernement, Sébastien Lecornu a présenté lundi sa démission au président Emmanuel Macron. Il était fragilisé par la fronde interne des Républicains menée par Bruno Retailleau et sous le feu des critiques. Ce gouvernement éphémère restera comme le plus court de la Ve République.
Celui-ci n’a tenu qu’une douzaine d’heures, plongeant la France dans une crise politique inédite depuis plusieurs décennies. Dans cette journée déjà historique, une question pratique est rapidement venue s’ajouter à la polémique. Les ministres démissionnaires auront-ils droit à une indemnité après la fin de leurs fonctions ?

Sébastien Lecornu et les ministres éphémères
Dès qu’on nomme un ministre, il touche immédiatement son salaire, même si son mandat ne dure que quelques heures. Aujourd’hui, ce traitement s’élève à près de 10 000 euros brut par mois, avec en plus des indemnités de résidence et de fonction. Concrètement, pour une journée ou moins, la somme est ajustée au prorata et représente seulement quelques centaines d’euros. Le point le plus important reste l’indemnité de départ. Les ministres touchent l’équivalent de trois mois de salaire. Soit environ 28 000 euros brut, sauf s’ils reprennent une activité rémunérée pendant cette période.
C’est cette règle, issue de l’ordonnance de 1958, qui permet aux ministres très éphémères nommés par Sébastien Lecornu de percevoir cette somme. Bercy a confirmé à BFMTV que ces ministres conservent bien leurs droits liés à leur statut d’anciens membres du gouvernement. En revanche, le gouvernement n’accorde aucun avantage à vie : ni voiture, ni logement, ni cabinet de fonction. Seuls les anciens Premiers ministres bénéficient encore de facilités temporaires, que le gouvernement limitera à partir du 1er janvier 2026.
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